L'actualité environnementale

Trophées de l'eau

Trophées de l'eau Adour Garonne 2017

L’agence de l’eau Adour-Garonne lance la 7ème édition des Trophées de l’eau. Organisé tous les 2 ans sur le territoire du bassin hydrographique Adour-Garonne, ce concours est l’occasion de mettre sous les projecteurs un sujet à la fois universel et si peu connu : l’eau.

Cette année le thème du concours  est : « l’aquacitoyenneté ».

Il s’agit de produire des œuvres qui, tant sur le fond que sur la forme, interpellent, transmettent un message, soient percutantes et convaincantes. A la manière d’une campagne de communication publique, les œuvres produites devront s’adresser à tous les citoyens du bassin Adour-Garonne pour faire la promotion de l’aquacitoyenneté et ainsi mobiliser autour de la protection de l’eau. Les trophées seront attribués à des œuvres qui répondront à cette exigence : traiter du sujet et mobiliser.

Pour l’édition 2017 des Trophées de l’eau Adour-Garonne, quatre disciplines sont proposées :

– bande dessinée (style libre, maximum 2 planches A3)
– affiche (publicité ou campagne sur le thème de l’aquacitoyenneté composée d’un visuel et d’un slogan au minimum, au format A3)
– vidéo/clip (d’une durée maximale de 1 minute)
– article (écrit journalistique, reportage, interview, fictif ou réel de 5 000 signes maximum espaces compris)

 

Pour chaque discipline, les Trophées de l’eau 2017 proposent plusieurs catégories : une catégorie « Amateurs », une catégorie « Professionnels et semi-professionnels » et trois catégories « Jeunes » (primaire, collège, lycée).

La date limite de dépôt des dossiers de candidature est le 15 mars 2017.

La date et le lieu de la cérémonie seront précisés dans les prochaines semaines.

Les prix
Chaque lauréat se verra attribuer une récompense financière de 1200 euros. Pour les prix « jeunes », le candidat arrivé deuxième touchera une récompense de 500 euros.

Pour plus de détails, vous pouvez vous rendre sur le site de l'agence de l'eau et télécharger le dossier de candidature :  http://tropheesdeleau2017.fr/les-trophees-de-leau-2017/

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espèces envahissantes

La Grenouille taureau en Lot et Garonne : info ou intox ? 

Crédit photo : Douglas Mills, Flickr.
Crédit photo : Douglas Mills, Flickr.

 

Suite à la découverte d'un tétard de grande taille dans le Lot et Garonne, qui a vite fait planer la menace de l'apparition de la Grenouille Taureau dans notre département, une petite mise au point s'impose.

En effet, de nombreux témoignages apparaissent chaque année pour signaler la présence de cette espèce exotique envahissante. Cependant, de nombreux risques de confusions existent. Les individus adultes sont très souvent confondus avec de gros spécimens de Grenouille verte, espèce bien de chez nous. Il en va de même pour les têtards. Plusieurs espèces locales peuvent parfois atteindre de très grande taille à l'état de têtard, comme l'Alytes accoucheur ou la Grenouille rieuse.

La Grenouille taureau (Lithobates catesbeianus), est un amphibien originaire d’Amérique du Nord aux dimensions impressionnantes. Certains individus introduits en France peuvent dépasser 1 kilogramme pour une taille frôlant les 30 cm. De couleur variable allant du brun au vert, elle est finalement difficile à différencier des espèces autochtones, notamment la Grenouille verte (Pelophylax sp.). C’est probablement la raison pour laquelle de nombreux signalements erronés apparaissent chaque année. Sa détermination est affaire de spécialiste, seule l’absence de bande latéro-dorsale et la présence d’un tympan de grande taille permet de l’identifier à coup sûr. Bien qu’une fois dépassé les 20 cm, la confusion n’est plus guère possible. Les têtards peuvent également facilement être confondus. En effet, ceux de certaines espèces locales (Grenouille rieuse, Alytes accoucheur, Pélodyte ponctué...) peuvent parfois dépasser les 10 cm et paraître très impressionnants. Son chant, en revanche, ne laisse aucun doute sur l’origine de l’individus. C’est un son grave et très puissant rappelant le meuglement d’un vache (d’où le nom de Grenouille taureau), ne ressemblant à aucun autre chant d’amphibien (Voir vidéo à la fin de l'article).

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Les drones au secours des espèces menacées

Source : Escadrone
Source : Escadrone

Des drones lançant à tour de bras des M&M's et du beurre de cacahuètes dans les grandes prairies du Montana ?

Non ce n'est pas une farce du premier avril mais bel et bien une manœuvre faisant parti d'un programme de conservation d'une espèce gravement menacée, le Putois à pieds noirs (Mustela nigripes). 
En effet, les responsables du programme de conservation du mammifère le plus menacé d'Amérique du Nord ont décidé d'enrayer l'épidémie de peste affectant les chiens de prairie (principale proie du putois) en les vaccinant. Le drone, en parachutant le vaccin dans des "confiseries" destinées aux chiens de prairie, permet de couvrir des distances importantes (1 ha toutes les 50 secondes), pour un coût très modéré. 

C'est une des nombreuses applications des drones pour la conservation d'espèces en danger. Ces engins volants discrets, commandés à distance, peuvent embarquer avec eux toutes sortes de matériel. Leurs utilisations dans l'aérospatial, la défense, les prises de vue aériennes, l’aéromodélisme sont d'ailleurs bien connues. Leur rôle crucial pour la protection de l'environnement, pourtant en plein essor, est en revanche bien moins connue. 

 

Avec le développement de ces nouvelles technologies, les exemples ne manquent pas dans le monde pour illustrer l'importance de ces tout nouveaux dispositifs. L'association Ailerons, travaillant à la protection de la grande faune marine méditerranéenne, lance un grand programme d'étude sur le Diable de mer (Mobula mobular), proche cousin des Raies manta. Cette espèce en danger d'extinction, très rare et difficile à observer, était jusqu'alors étudiée ponctuellement par avion. L'opération ne pouvait être effectuée que tous les 10 ans, au vu du coût très élevé que représente ce moyen d'étude. 
L'utilisation de drones va permettre de réaliser une étude de grande envergure, à l'aide de photos aériennes, pour un coût beaucoup moins important que l'avion. Cela permettra notamment de mieux connaitre les déplacements et migrations de cette espèce encore mystérieuse mais en danger. C'est une des nombreuses illustrations de l'importance des drones. On pourra citer par exemple leur utilisation dans le suivi de nidification des Râles de Genêt (Crex crex) réintroduits en Angleterre, l'inspection de nids d'Aigles Royaux en Russie, le comptage des Éléphants d'Afrique ou encore la surveillance du braconnage. Les exemples et le nombre d'applications pour la nature est quasi sans limite.  

Nul doute que cette technologie en plein boom dont les coûts ne cessent de se réduire devrait permettre de grands bonds en avant dans la protection de la nature et des espèces menacées. 

 

Sources : 
http://www.sciencesetavenir.fr/animaux/biodiversite/20160718.OBS4824/les-drones-lanceurs-de-m-m-s-vont-ils-pouvoir-sauver-les-putois-a-pieds-noirs.html?xtor=RSS-26
http://asso-ailerons.fr/wings4sea/
https://www.theguardian.com/environment/2014/apr/25/kenya-drones-national-parks-poaching
https://conservationdrones.org/category/drone-applications/
http://escadrone.com/7-exemples-dutilisation-drones-protection-lenvironnement/

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Le Loriot d'Europe, un oiseau tropical en Lot et Garonne ?

Le Loriot, un oiseau tropical égaré en Lot et Garonne ?

 

Probablement peu de personnes le soupçonne, mais ils abritent surement dans leur ferme ou dans leur jardin un digne représentant des forêts tropicales. Pourtant, avec son sifflement mélodieux rappelant les documentaires animaliers sur l’Afrique et son plumage jaune chatoyant, il ne devrait pas laisser indifférent. Mais voilà, cet oiseau de la taille d’un merle habite la cime des arbres et est très farouche. Il ne se laisse observer que très rarement et file le plus souvent en un éclair d’un grand arbre à un autre. C’est bien sûr, le Loriot d’Europe.

 

De son nom latin Oriolus oriolus, il appartient à la famille des Oriolidés. Migrateur reconnu, il fréquente le territoire français à partir d’avril-mai pour repartir aux alentours de la seconde quinzaine d’août. Ses quartiers d’hiver sont situés au Kenya et en Ouganda notamment. Le mâle à un plumage jaune vif avec les ailes noires corbeau, tandis que la femelle arbore comme souvent chez les oiseaux une teinte un peu plus terne, de couleur vert olive. Son chant caractéristique est composé de 3 à 4 notes claires et flutées, puissantes, sonnant comme une sorte de « didelio ». Il est parfois entrecoupé de cris rauques ressemblant au geai des chênes. Étourneau sansonnet, véritable perroquet, est d’ailleurs passé maître dans l’art d’imiter le chant de ce bel oiseau jaune.

 

Le Loriot d’Europe se nourrit principalement d’insectes, tels que les coléoptères, mais il varie souvent son menu à la belle saison pour l’agrémenter de nombreux fruits et autres baies.

Pour élever sa progéniture, il affectionne les grands arbres à proximité de l’eau. Il y construit alors un nid très singulier en forme de hamac, proche de la cime, sur la fourche d’une branche adjacente, éloignée du tronc pour éviter les prédateurs. Il fréquente souvent les bosquets, les boisements de surfaces moyenne ou les parcs, pourvu qu’il y ait des arbres de haut jet. On le retrouve également dans les peupleraies.

 

Les effectifs de cet oiseau semblent plutôt stables, et il n’apparait à priori pas comme menacé sous nos contrées, à l’inverse d’autres espèces d’oiseaux migrateurs courant en Aquitaine.

 

 

Si vous souhaitez apprendre à reconnaître le chant du Loriot, n’hésitez pas à visiter la page facebook de l’association où une vidéo de son chant a été posté. 

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Le Grand Orchestre des Animaux : chronique d'une disparition.

Depuis plus d'un demi-siècle l'américain Bernie Krause enregistre les sons de la nature. D'abord destiné à une carrière de musicien, il s'est un jour penché sur les sons de la nature, dans le but de les intégrer à des compositions musicales. C'est à cette occasion qu'il découvre l'incroyable diversité du paysage sonore naturel. Subjugué par cette découverte, il décide d'en faire son métier. Un thèse de bio-acousticien en poche, il parcoure ensuite le monde durant le reste de sa vie afin d'enregistrer la diversité fantastique de sons émis sur notre planète.


Pourtant les débuts sont tâtonnants. Le matériel est encore archaïque et peu fiable à ses débuts, et le bio-acousticien opère dans un domaine encore vierge dans les années 
60. A force de persévérance et de passion, et avec l'amélioration constante de la technologie, le travail paye et les enregistrements s'accumulent. 

 

Il résulte de ce travail une formidable sonothèque (la plus complète du monde) regroupant les sons de plus de 15 000 espèces vivantes ! 
Ce travail est présenté et sublimé sur un site internet : 

 

http://www.legrandorchestredesanimaux.com/fr

Sur ce site, partez à la découverte du grand orchestre de la nature. En effet, la plupart des sons enregistrés dans la nature concernent un type de son ou une espèce en particulier. Ici, Bernie Krause nous immerge dans un paysage sonore tout entier. Un véritable voyage accoustique. Bercés par les sons de la jungle africaine ou ceux de l'Océan Pacifique, vous êtes guidé à travers chaque paysage par Bernie lui même, à qui la chanteuse Camille à prêté sa voix pour la version française. Chaque paysage sonore est découpé à la manière d'un orchestre, où les différents sons sont matérialisés et expliqués pour vous aider à mieux appréhender cette apparente "cacophonie". 

Pourtant ce travail n'a pas qu'une vocation artistique et acoustique. Le but de ce projet, qui fait également l'objet d'une exposition parrainée par la Fondation Cartier à Paris, est d'alarmer le visiteur sur les menaces qui pèsent aujourd'hui sur la diversité sonore. En effet, avec la disparition massive des espèces, l'altération des habitats par l'homme, mais aussi l'occupation de l'espace sonore par des sons d'origine anthropiques, la nature se fait peu à peu silencieuse. 

Une autre bonne raison donc, d'aller écouter sans modération ce fantastique orchestre, sur le site, ou en direct, dans la nature...

 

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